Manifestations de rejet du
programme d'austérité du gouvernement Couillard
Un NON! ferme à la machine de destruction
néolibérale
Le samedi le 29 novembre se sont
tenues deux manifestations nationales
de rejet de l'austérité néolibérale
antisociale, une à Québec et une à
Montréal. Plus de 100 000 personnes ont marché dans les
rues de
Montréal et 25 000 dans les rues de Québec, selon le
collectif Refusons
l'austérité qui regroupe syndicats, associations
étudiantes et
communautaires et qui a organisé les événements.
Toutes les régions du
Québec étaient représentées.
Montréal, Montérégie, Laval, l'Estrie,
Lanaudière, les Laurentides, l'Outaouais et le
Nord-du-Québec ont
manifesté à Montréal alors que
Saguenay-Lac-St-Jean, Mauricie,
Centre-du-Québec, Capitale-nationale,
Chaudière-Appalaches,
Bas-Saint-Laurent, Gaspésie-Îles-de- la-Madeleine et
Côte-Nord ont
manifesté à Québec. La manifestation de
Montréal est partie de la Place
du Canada et s'est rendue à la Place des festivals et les
manifestants
de Québec ont défilé du parc des Champs de
bataille (aux plaines
d'Abraham) jusqu'à l'Assemblée nationale. Un contingent
du Parti
marxiste-léniniste du Québec a participé aux deux
actions et les
activistes du Parti ont distribué un grand nombre de copies du
numéro
de novembre de Forum ouvrier qui appelle à mettre
tout le
poids du peuple dans l'affirmation de se droits.
 
Dans ces deux manifestations c'est tout le
Québec qui dispense des
services à la population qui était
représenté, accompagné de
contingents de travailleurs industriels, de la construction, du secteur
minier et métallurgique et autres secteurs.
Très présents étaient les
employés
municipaux, cols blancs et cols
bleus et pompiers de plusieurs municipalités. Ils y
étaient avec leur
bannière « La négociation pas la
confrontation », défendant
leurs
pensions et s'opposant à ce qu'ils appellent la grande
cassure :
le
rejet et la criminalisation par le gouvernement Couillard et
des administrations municipales, surtout celles de Montréal et
Québec,
de leurs employés municipaux qui sont ceux qui fournissent les
services
mais ne sont pas reconnus comme tels.
 
Très fortement représentées
étaient les
travailleuses des Centres de
la petite enfance et des services de garde en milieu familial
défendant
les services maintenant et pour l'avenir de la société,
avec leurs
pancartes « Agir pour l'avenir »
accompagnées de mots d'ordre
comme
« La petite enfance une responsabilité
collective » « Non au saccage de la politique
familiale » « 0-5 ans ça
se finance » « L'avenir vendu aux
intérêts privés » et
« Non au saccage
de la politique familiale ».
Les travailleurs de la santé y étaient en
nombre, infirmières,
préposés aux bénéficiaires, techniciens,
personnel de soutien, médecins
contre l'austérité, de même que les travailleurs de
l'éducation,
professeurs, personnel de soutien, personnel affecté à la
recherche,
tous ceux qui font fonctionner les services de santé et
d'éducation.
Ils protestaient
contre les compressions et la restructuration antisociale de secteurs
aussi névralgiques et affirmaient leur importance pour
l'économie,
comme on pouvait le lire sur des pancartes disant « Une
éducation
en
santé c'est un puissant moteur économique ».
Les employés du gouvernement étaient de la
partie, employés des
ministères et des organismes de la fonction publique,
engagés dans la
lutte du Front commun pour la défense des services et des
travailleurs
qui les dispensent. On notait aussi un fort contingent de travailleurs
d'Hydro-Québec.
Organisations communautaires,
comités-logement, centres de
réadaptation, refuges pour femmes violentées, centres de
traitement de
personnes en crise, alcoolisme, drogue, problèmes mentaux, tous
y
étaient pour exiger l'arrêt du rouleau compresseur de
l'austérité
contre eux et demandant le respect des droits des plus
vulnérables.
Les jeunes y étaient, des milliers d'entre
eux du secondaire, du
cégep et des universités faisant entendre les slogans de
la lutte
étudiante toujours vivante : « Avec nous dans la
rue ! » « Crions plus
fort pour que personne ne nous ignore ! »
« On avance,
on avance, on
ne recule
pas ! ».
On notait aussi une bonne participation de
gens impliqués dans la
lutte contre le diktat des monopoles pétroliers sur la vie du
peuple,
une lutte qui s'exprime notamment sur la question du projet pipelinier
et de port pétrolier de TransCanada. Ils y étaient avec
leurs pancartes
« Coule pas chez nous », revendiquant le droit du
peuple
de décider de quelle économie il a besoin.

Les manifestations se sont mises en branle vers
13
heures 30 et sont
passées par les rues des centres-villes de Montréal et de
Québec. Tout au
long des marches, les passants et automobilistes faisaient écho
aux
demandes de ces deux marées humaines en saluant de la main et en
klaxonnant. Arrivés à leur point de destination, ils
ont eu droit à
un
spectacle et des discours ont été prononcés. Deux
grands écrans
surplombaient les estrades, retransmettant dans les deux villes les
spectacles de même que les discours. Y ont entre autres pris la
parole
les représentants de la Confédération des
syndicats nationaux (CSN), de
la Fédération des travailleurs et travailleuses du
Québec (FTQ), de la
Centrale des syndicats du Québec (CSQ) de l'Association pour une
solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), de la
Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ), du Mouvement autonome et
solidaire des
sans-emploi (MASSE) et du Collectif pour un Québec sans
pauvreté.
Ils ont dénoncé l'abdication par le
gouvernement de ses
responsabilités sociales et son entreprise de
démantèlement des
services dont les Québécois dépendent pour leur
existence.
« C'est surtout une manifestation
contre l'arrogance libérale, qui
de façon unilatérale a décidé d'en
découdre avec le modèle d'État
social québécois », a dit Jacques
Létourneau, président de la CSN.
« On
trouve ça absolument épouvantable. C'est un gouvernement
qui n'a pas de
vision du développement économique, du
développement social... C'est clair pour nous que le Parti
libéral de
M. Couillard n'a pas été élu avec le mandat de
faire ce qu'il est en
train de faire ! »
« Les personnes les plus vulnérables
sont délaissées par le
gouvernement qui se déresponsabilise de sa mission sociale, a
dit
Marie-Hélène Arruda, coordonnatrice du Mouvement autonome
et solidaire
des sans-emploi (Masse). Ces gens-là se tournent vers des
organismes
qui sont sous-financés et qui en plus seront coupés dans
les
prochaines années. »
Les deux manifestations ont exprimé le rejet
par les travailleurs et
le peuple du Québec du programme d'austérité comme
entreprise de
destruction nationale et sociale menée par les
représentants politiques
d'intérêts privés.
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