Le problème de l'itinérance et du manque de logements sociaux montre clairement quelles sortes de politiques economiques, sociales et culturelles le gouvernement de la CAQ défend, une politique qui met les intérêts de riches en première place et augmente la tendance qui accumule la richesse sur un pole et l'appauvrissement sur l'autre.
Selon Care Montréal, plus de la moitié de la population itinérante du Québec vit à Montréal. Mais le problème de l'itinérance s'est répandu grandement dans toutes les autres régions du Québec au cours des dernières années avec la destruction du tissu social par l'offensive antisociale des gouvernements.
En 2018, environ 5 789 personnes qui vivaient visiblement dans la rue au Québec, soit environ 76 personnes pour 100 000 habitants. À Montréal seulement, le nombre s'élevait à 3 149. Il faut noter que ces chiffres ont été signalés avant la pandémie de COVID et qu'ils devraient être maintenant plus élevés.
Les personnes en situation d'itinérance sont également catégorisées. Selon les chiffres de 2018, ce sont :
Sans-abri : 3 149
Dormant dans la rue : 678
En hébergement d'urgence : 775
En logement de transition : 1 051
En logement mixte – urgence et transitoire : 168
Ressources pour les femmes victimes de violence domestique : 172
Dans les hôpitaux : 30
Dans les centres de détention ou les commissariats de quartier : 142
On parle aussi d'itinérance « visible » qui désigne les personnes qui se sont rendues dans des refuges d'urgence, des maisons de transition ou qui ont passé la nuit à l'extérieur lors du décompte officiel du 24 avril 2018. Et ce nombre n'inclut pas ceux et celles qui font face à l'itinérance cachée, comme ceux qui vivent temporairement avec des amis ou de la famille ou dans un logement à court terme.
L'itinérance des jeunes est honteuse. Au Canada et au Québec, on estime que les jeunes représentent 20 %,des utilisateurs de refuges, soit 35 000 personnes par an. Environ 2/3 des jeunes sans-abri sont des hommes. Les jeunes sans-abri LGBTQ et amérindiens sont surreprésentés. 42 % des jeunes sans-abri sont issus de la protection de la jeunesse. 65 % ont des difficultés scolaires.
Les personnes en situation d'itinérance sont des laissés-pour-compte, qui est défini ainsi dans le dictionnaire : « Personne en marge de la société, à laquelle personne ne prête attention ». En anglais il est traduit inhumainement par le mot « reject ».
Il nous faut changer la direction de l'économie et aussi assurer du logement, l'éducation et des soins pour tous et toutes. C'est un droit humain.
Photos de la manifestation pour le droit au logement à Québec le 16 septembre 2022