10 décembre 2022
Le 10 décembre 1948, les Nations unies ont adopté la Déclaration
universelle des droits de l'homme. Le 10 décembre est célébré
comme la Journée internationale des droits de l'homme en l'honneur
de cet événement.
Depuis l'adoption de
la Déclaration universelle des droits de l'homme, et même durant la
rédaction et le processus d'adoption de ce document, les forces
impérialistes anglo-américaines ont également déclenché la
guerre froide en se basant sur l'imposture : ils ont proclamé que
l'« Occident » est le « défenseur » des droits humains et que le
socialisme et le communisme ne l'étaient pas. C'était un mensonge
flagrant, mais cela a servi de toile de fond à de nombreux crimes
contre les peuples qui luttaient pour la libération nationale et
sociale après la Deuxième Guerre mondiale. Les impérialistes
anglo-américains ont non seulement refusé de dénazifier les zones
qu'ils contrôlaient, mais ils ont en fait protégé les nazis, leur
ont donné un refuge et des positions d'influence et d'autorité,
pendant qu'ils persécutaient les communistes, avec des massacres de
masse comme en Indonésie, ou les ont gardés dans des camps de
concentration pendant 40 ans comme en Grèce et en Corée du Sud. Au
nom de l'endiguement du communisme, ils ont fait la chasse aux
sorcières, exécuté des coups d'État et déclenché des guerres
d'agression. Ils ont créé l'OTAN comme une alliance de guerre
agressive dominée par l'impérialisme américain et par son Conseil
de l'Atlantique Nord pour s'assurer que le seul système autorisé en
Europe soit celui de leur choix, fondé sur des définitions des
droits et des systèmes de gouvernements qu'ils ont eux-mêmes
approuvées et imposées.
L'anticommunisme et
la défaite de l'Union soviétique et des pays des anciennes
démocraties populaires, et non la défense de la démocratie et des
droits humains, étaient leur motivation. Les crimes les plus odieux
ont été justifiés par la lutte au communisme.
Les peuples du monde
n'acceptent pas que des conclusions soient tirées sur le respect et
le non-respect des droits humains dans tel ou tel pays en prenant
comme point de départ la propagande intéressée des forces
bellicistes. Une étude sérieuse du système économique, politique
et social d'un pays montrera clairement ce qui s'y passe. L'étude et
la recherche sérieuses des systèmes sociaux ne sont pas le souhait
des impérialistes américains et de leurs alliés, y compris le
Canada, qui utilisent des prétextes et des organisations de «
défense des droits humains » à leurs propres fins. Pour eux, la
vérité se résume à créer une perspective pour mener à bien leur
programme néolibéral antisocial de destruction des nations en toute
impunité. Ils invoquent la défense des droits humains pour convenir
à leurs intérêts, quitte à plier et à tordre la vérité jusqu'à
ne plus s'y reconnaître. La défense des droits humains est utilisée
par les impérialistes anglo-américains comme un outil politique,
une arme pour justifier l'agression et l'intervention contre des
peuples et des pays hostiles à leurs intérêts.
Leurs accusations de
violation des droits humains dans d'autres pays que chez eux se sont
avérées des campagnes bien orchestrées pour détourner l'attention
de ce que faisaient les impérialistes américains et l'« Occident
». Au moment de l'adoption de la Déclaration de 1948, cela s'est
manifesté dans le conflit entre les pays du camp socialiste et les
pays du camp capitaliste. Les pays socialistes s'opposaient à ce que
les droits soient définis comme une abstraction, sans aucune
obligation de mettre en place les conditions économiques et sociales
requises pour leur réalisation.
Selon le mantra
impérialiste américain, le communisme est fondé sur la violation
des droits humains et devait donc être renversé. Suivant cette
logique, il fallait renverser le communisme pour prouver la
supériorité de la démocratie américaine et montrer que
l'impérialisme américain est le défenseur des droits humains. À
ce jour, les impérialistes anglo-américains et leurs alliés, dont
le Canada, continuent d'ériger des monuments pour condamner les
crimes présumés des communistes, tandis qu'ils maintiennent le
silence sur les crimes qu'ils ont eux-mêmes commis au nom de la
liberté, de la démocratie et des droits humains. Mais le génie de
l'histoire déjoue ces conclusions. La réalité existe. Les êtres
humains existent. Non seulement ils existent, mais ils sont
naturellement mus par le besoin d'humaniser l'environnement social et
naturel et c'est ce qui leur permet de régler les comptes avec la
vieille conscience de la société.
Depuis
l'effondrement de l'ancienne Union soviétique et des démocraties
populaires, lorsque la période de la révolution s'est repliée et
que l'impérialisme américain a commencé à subvertir le monde
entier pour créer un monde unipolaire sous son diktat, les crimes
commis contre l'humanité au nom des droits humains ont pris une
ampleur sans précédent, même comparé à ce qui s'est fait durant
la Deuxième Guerre mondiale. Ces visées hégémoniques sont à
l'origine des pires violations des droits humains partout dans le
monde, notamment aux États-Unis et dans l'« Occident », comme nous
le voyons tous les jours aux nouvelles.
L'évolution de la
situation aux États-Unis, que l'on dit être le plus grand défenseur
des droits humains, expose de façon très détaillée le conflit
général entre l'autorité et la condition. De plus en plus, des
intérêts privés étroits usurpent l'autorité pour mener à bien
un programme désespérément antipopulaire. L'expansion du pouvoir
de la branche exécutive du gouvernement à tous les niveaux signifie
un vaste démantèlement au nom d'actions « basées sur des règles
» où ils établissent les règles au fur et à mesure et forcent
les autres à se soumettre ou à faire face aux conséquences du
recours à la force. Tout cela est fait au nom de la défense de la
démocratie, de la liberté et des droits humains contre les régimes
autoritaires. Peu importe les crimes qu'ils commettent, tout est fait
au nom des droits humains, de la lutte contre la corruption et la
fraude, de la défense de l'intérêt national et d'autres prétextes.
Aujourd'hui, même
au niveau national, les peuples peuvent voir à quel point les
États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et les pays qui font
partie de leurs blocs utilisent des méthodes totalitaires et des
pouvoirs de police pour privatiser tous les services publics et
utiliser le trésor public pour payer les riches pour la réfection
ou la construction des infrastructures dont ils ont besoin en cette
ère numérique où l'intelligence artificielle a transformé la
technologie au point de rendre obsolète une grande partie de ce qui
existait jusqu'alors. Au cours de ces développements, les êtres
humains sont devenus des objets jetables, mais les gouvernements des
États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la France et des
pays avec lesquels ils forment des cartels et des coalitions
prétendent toujours défendre les droits humains.
Le droit humain
fondamental qu'ils violent le plus est le droit de conscience. Les
représentants des puissances impérialistes à la Commission des
droits de l'homme de l'ONU font des déclarations creuses pour
détourner l'attention de cette réalité et cherchent à saper les
espoirs de toute opposition. Leur méthode préférée est de créer
des hommes de paille et des faux-fuyants afin de faire valoir leurs
intérêts, mais si cela échoue, ils justifient les guerres de
destruction, les révolutions de couleur et les coups d'État, tout
en accusant les autres de violations des droits humains et
d'atrocités commises par des escadrons nazis paramilitaires qu'ils
réorganisent et financent eux-mêmes.
Tout cela montre que
le fer de lance de la lutte pour les droits humains aujourd'hui est
l'affirmation du droit d'être de tous les êtres humains, alors que
les puissances impérialistes et tous ceux qui ont usurpé le pouvoir
par la force les menacent d'extinction. Cela signifie en échange que
l'affirmation des droits humains passe aujourd'hui par l'affirmation
du droit de conscience, c'est-à-dire par la participation à la
prise des décisions qui affectent la vie des êtres humains et leur
environnement social et naturel, par la mise en oeuvre de ces
décisions et par l'obligation de rendre compte du résultat.