À ces montants versés par l'État, d'autres sommes s'ajoutent. Il y a les revenus d'appariement qui s'appliquent aux contributions des électeurs aux partis politiques. La contribution maximale permise par électeur à un parti politique est de 100 $. Pour chaque 1,00 $ versé, ÉQ verse 2,50 $ pour un maximum de 20 000 $. Par la suite, pour chaque 1,00 $ supplémentaire versé, ÉQ verse 1,00 $ jusqu'à concurrence de 200 000 $, pour un total d'un maximum de 250 000 $.
De plus, durant l'année électorale, un électeur peut verser 100 $ de plus. Ce qui fait que, en sus des montants établis précédemment, un revenu d'appariement supplémentaire est également prévu et permet le versement d'une somme additionnelle pouvant atteindre 250 000 $. Autrement dit, en année électorale, un parti peut recevoir jusqu'à 500 000 $ d'ÉQ, ce qui favorise les 4 partis cartels de l'Assemblée nationale.
En 2021, des revenus d'appariement totalisant 1 330 087,50 $ ont été versés aux partis politiques, aux députés indépendants et aux candidats indépendants provinciaux.
En allocations, du 1er janvier au 31 décembre 2021, 10 176 582,86 $ ont été versées aux partis politiques provinciaux.
L'État rembourse également la moitié des frais d'audit annuels des partis politiques, jusqu'à concurrence de 15 000 $. Il rembourse aussi les dépenses électorales pour les candidats et des partis. Après la réception et la vérification du rapport de dépenses électorales, ÉQ rembourse 50 % des dépenses électorales engagées et acquittées à toute personne candidate proclamée élue ou qui a obtenu au moins 15 % des votes valides et à tout parti qui a obtenu au moins 1 % des votes valides.
L'élection a démontré le besoin urgent de renouveau démocratique à tous les niveaux. Le financement des partis politiques fait partie du besoin de renouveau car, comme on peut le voir, il fait partie de l'emprise des partis cartels en tant que chasse-gardée du pouvoir, dont le peuple est totalement exclu. Même durant une élection, la Loi électorale stipule : Sauf exception, un individu ou une organisation qui n'agit pas pour le compte d'un parti politique ou d'une personne candidate ne peut pas faire d'intervention partisane si cette intervention a un coût.
Le Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) demande l'abolition du financement public d'entités privées que sont les partis politiques devrait être aboli. L'État devrait financer à 100 % le processus politique pour assurer la pleine participation de l'électorat à la vie politique, plutôt qu'à financer des partis politiques dont moins de 3 % de la population en sont membres.
Christine Dandenault est une des directrices du Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ).